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Les Québécois aux études postsecondaires moins affectés par la pandémie que leurs homologues ontariens

Selon une analyse de l’équipe de la Chaire-réseau de recherche sur la jeunesse du Québec (CRJ), les jeunes Québécois qui poursuivent des études postsecondaires ont été affectés par la pandémie, mais moins que leurs homologues ontariens. L’équipe de chercheuses et chercheurs issus de plusieurs universités québécoises, dont l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), l'École nationale d'administration publique (ENAP) et l’Université Sherbrooke a analysé les données de l’enquête Répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les étudiants du niveau postsecondaire. Menée par Statistique Canada, cette enquête a répertorié les réponses de 101 974 étudiantes et étudiants de niveau postsecondaire (collégial et universitaire), interrogés entre le 19 avril et le 1er mai 2020. Pour mettre en perspective le contexte et les conséquences publiques et sociales de la pandémie sur les jeunes, des comparaisons ont été effectuées avec les résultats obtenus en Ontario.

L’équipe de la CRJ a constaté que la grande majorité des étudiantes et des étudiants du Québec (80,1 %) estimaient que la crise avait eu un effet sur leur scolarité au trimestre d’hiver, notamment en raison du report ou de l’annulation de cours ou de stages de travail. Certains d’entre eux ont été dans l’incapacité de terminer une partie ou l’ensemble de leurs cours, dans quelques cas parce qu’ils ont été atteints par la COVID-19 ou parce qu’ils ont été dans l’obligation de s’occuper d’un proche qui en était atteint (7,4 %). « Parallèlement, les étudiants ontariens ont été proportionnellement plus nombreux à déclarer avoir été touchés par ces éléments. En Ontario, c’est 41,5 % des étudiantes et étudiants qui ont vu leur stage en milieu de travail annulé ou reporté. En comparaison, c’est 23 % des étudiantes et étudiants québécois qui ont été touchés », souligne le professeur associé de l’INRS, Sylvain Bourdon, auteur principal de ce feuillet, cotitulaire de la CRJ et professeur à l’Université de Sherbrooke.

L’étude de la CRJ a pour objectif d’analyser la situation des jeunes de 15 à 34 ans au Québec et s’inscrit dans le cadre de la série La jeunesse en chiffres. « Dès le début de la crise, mes collègues de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), de l’Université Laval et moi-même avions l’intuition que les effets allaient être marquants pour les jeunes étudiantes et étudiants. Nous avons voulu quantifier les informations et les statistiques disponibles afin de voir ce qu’il en était réellement, explique la professeure de l’INRS et cotitulaire de la Chaire, María Eugenia Longo. Ce feuillet est le 3e de notre série et nous comptons en publier d’autres, puisque les chiffres des agences publiques de statistique apparaissent peu à peu sur les différents sujets touchant la jeunesse. »

 À propos de la Chaire-réseau de recherche sur la jeunesse du Québec (CRJ)

La Chaire-réseau Jeunesse (CRJ) regroupe les forces vives de la recherche et de l’intervention sur la jeunesse afin de répondre aux besoins transversaux et spécifiques de la Politique québécoise de la jeunesse 2030. 121 chercheuses et chercheurs, 14 centres, 7 partenariats et 19 chaires de recherche, 52 partenaires sociaux et gouvernementaux, et des collectifs de jeunes y œuvrent pour développer des recherches et des pratiques fondées sur l’interdépendance entre les besoins, les parcours, les soutiens, les sphères et les contextes de vie des jeunes. Les cotitulaires de la CRJ sont Natasha Blanchet Cohen (Université Concordia), Sylvain Bourdon (INRS), Martin Goyette (ENAP) et María Eugenia Longo (INRS).

Pour consulter les feuillets La jeunesse en chiffres :

Source :
Service des communications
INRS, 1er septembre 2020

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