Aller au contenu principal

Semaine de la santé mentale : Aude Villatte et Geneviève Piché publient un guide

Les professeures Aude Villatte et Geneviève Piché, du Département de psychoéducation et de psychologie, et co-directrices du Laboratoire de recherche et d’actions pour les personnes ayant des problèmes de santé mentale et leurs proches (LaPProche), publient un guide destiné aux jeunes 12-25 ans ayant un parent atteint d’un trouble mental, un document dévoilé dans le cadre de la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales qui se tient du 6 au 12 octobre 2020.

Intitulé Quand ton parent a un trouble mental : conseils et témoignages de jeunes, ce guide offre des conseils aux jeunes afin qu’ils comprennent mieux leur parent qui présente un problème de santé mentale. Il a aussi pour but d’aider les jeunes à préserver leur propre équilibre mental. Cette année, la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales a pour thème J’aide sans filtre et elle vise tout particulièrement les jeunes de 18-25 ans.

« Ce guide a été réalisé avec quelques jeunes ayant un parent atteint d’un trouble mental dans le cadre d’un projet financé par le CRSH que j’ai mené avec Geneviève Piché et d’autres collègues, explique Aude Villatte. Ce que nous tenons avant tout à dire aux futurs jeunes lecteurs c’est qu’ils ne sont pas seuls : beaucoup de jeunes ont un parent atteint d’un problème de santé mental et bien que cette situation comporte de nombreux défis, il existe aussi beaucoup de choses qui peuvent aider les jeunes concernés à les dépasser et à devenir un adulte épanoui et en santé. »

Les deux professeures soulignent par ailleurs que le confinement en raison de la pandémie de la COVID-19 a exacerbé les difficultés des jeunes qui ont des parents ayant des problèmes de santé mentale. Elles ont ainsi eu l’occasion de recueillir le témoignage de plusieurs jeunes à propos de cette période. Lora, 22 ans, explique ainsi : “ Avec la venue du confinement, la signification de ''vivre sous le même toit'' pris une tout autre dimension. Être 24/7 à se côtoyer, enfermé et impossible pour moi de trouver un emploi.  Plus le temps avançait, plus sa dépression avait de l'emprise sur moi: je perdais ma discipline de faire des marches à l'extérieur, entretenir notre milieu de vie et prendre soin de mon hygiène.Je devins plus irritée, mon moral était affecté gravement et j'eus de plus en plus de difficulté à tolérer ma mère (…) ce qui me procurait de la culpabilité. En plus de m'occuper de moi, (…) je m'occupais d'elle pour la motiver à faire une quelconque activité dans sa journée, à s'habiller le matin). Le danger c'est de s'oublier”.

Le guide rédigé par les professeures Villatte et Piché a été dévoilé en direct sur le Web, le mercredi 7 octobre 2020, à 11 h 45, par le Réseau Avant de Craquer  Actif depuis 34 ans, ce réseau regroupe 41 associations réparties dans la majorité des régions du Québec. Leur mission est d’offrir un soutien aux membres de l’entourage d’une personne atteinte de maladie mentale en offrant gratuitement une gamme de services diversifiés : rencontres individuelles, activités d’information et de formation, groupes d’entraide et mesures de répit-dépannage. Fort de son expertise unique au Québec, le Réseau Avant de Craquer demeure le seul regroupement québécois exclusivement destiné aux membres de l’entourage. Par l’entremise de ses associations membres, il répond à plus de 60 000 demandes d’aide annuellement.

Obtenez le guide Quand ton parent a un trouble mental: conseils et témoignanges de jeunes

Source :
Service des communications
UQO, 7 octobre 2020

Toutes les actualités de l'Université du Québec en Outaouais >>>

 

© Université du Québec, 2024

Mise à jour: