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Une équipe de femmes scientifiques de l’UQAC excelle dans la recherche sur l’Arctique

En cette semaine de la Journée internationale des femmes, on souligne avec intérêt l’apport important de femmes en science arctique. La professeure Milla Rautio, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie aquatique boréale et polaire du Département des sciences fondamentales, et toute son équipe étudiante, qui effectuent des recherches au Nunavut dans l’Arctique, sont une rare exception parmi les équipes de recherche de cet écosystème. Selon un document de recherche récemment publié (Natcher et al. 2020), il existe un déséquilibre frappant des genres dans la science du climat arctique canadien alors qu’on retrouve seulement 21% de femmes dans le domaine. En effet, dans le réseau de centres d’excellence du Canada ArcticNet, dont la professeure Rautio fait partie, 195 chercheurs sont des hommes pour seulement 51 femmes.

En tant que chercheuse principale dans les projets ArcticNet et Savoir Polaire Canada, et en tant que directrice adjointe du Centre d’Études Nordiques (CEN), la professeure Rautio a un intérêt particulier à promouvoir des réseaux solides pour les étudiants diplômés, hommes et femmes : « En ce moment, nous sommes une équipe exclusivement féminine à l’UQAC : mes 3 étudiantes diplômées (Elise Imbeau, Paola Ayala Borda, Pénélope Blackburn-Desbiens) et moi-même effectuons des recherches sur la santé des écosystèmes aquatiques dans l’Arctique. Nous échantillonnons à -35C, conduisons des motoneiges, échantillonnons à partir d’un hélicoptère et communiquons avec les ainés de la communauté inuite. Je suis très fière de mon équipe féminine, mais je désire encourager la diversité à l’intérieur de mes équipes. Ceci afin promouvoir des dividendes de recherche innovants où de nouvelles questions, interprétations et découvertes peuvent être faites. En fait, notre équipe de l’Arctique de l’UQAC sera déjà plus diversifiée ce printemps lorsque deux chercheurs postdoctoraux et un nouvel étudiant à la maîtrise se joindront à nous, deux d’entre eux étant des hommes. »

Grâce à ses recherches dans l’Arctique, la chercheuse Rautio travaille également à ouvrir des opportunités pour les autochtones : « Travailler dans l’Arctique signifie naturellement travailler avec les communautés autochtones et notre travail à Cambridge Bay (Nunavut) s’appuie sur les bases solides du respect, de la coopération et de l’échange de connaissances que nous avons bâties après de nombreuses années de travail avec la communauté Ekaluktutiak. En mai 2018, j’ai invité deux jeunes femmes inuites dans mon laboratoire de l’UQAC. Jasmine Tiktalek et Aili Pedersen m’avaient précédemment aidé pour de l’échantillonnage à Cambridge Bay et sont venues pour un court stage dans les murs de l’UQAC et sur le terrain à Simoncouche. »

Pour que les progrès réalisés par les femmes dans les sciences de l’Arctique se poursuivent, elles auront besoin du soutien de toutes les institutions nécessaires pour faire avancer leur carrière en recherche. Compte tenu de la complexité des effets des changements climatiques, en particulier dans l’Arctique où les impacts devraient être les plus extrêmes, l’inclusion de femmes scientifiques et d’autres groupes sous-représentés est cruciale pour trouver des solutions des approches diversifiées et innovantes.

Natcher, D, Bogdan AM, Lieverse A & Spiers, K. 2020. Gender and Arctic climate change science in Canada. Palgrave Communications : https://www.nature.com/articles/s41599-020-0407-6

Source :
Service des communications
UQAC, 9 mars 2020

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