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1,4 M$ pour de nouvelles infrastructures de recherche

Photo : Nathalie St-Pierre

La Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) a annoncé des investissements afin d’appuyer 150 nouveaux projets d’infrastructures de recherche dans 43 établissements postsecondaires à travers le Canada. Deux projets de l’UQAM recevront des subventions dont les montants sont octroyés par l’entremise du Fonds des leaders John-R.-Evans. L’un de ces projets est mené par les professeurs Laurent Cappadocia et Zoé Joly-Lopez, du Département de chimie, et l’autre par la professeure Lorie-Marlène Brault-Foisy, du Département de didactique.

La somme totale des investissements pour ces projets, qui comprend la contribution du ministère de l’Enseignement supérieur (MES) du Québec (équivalente à celle versée par la FCI) et des fonds octroyés par divers partenaires, s’élève à près de 1,4 million de dollars pour l’UQAM.

Le Fonds des leaders John-R.-Evans aide les universités à recruter et à maintenir en poste les meilleurs chercheurs issus des quatre coins du monde en leur offrant l’infrastructure hautement spécialisée dont ils ont besoin pour être des leaders dans leur domaine.

Infrastructure pour l'étude intégrée de la résilience des plantes face aux stress environnementaux par génomique fonctionnelle et biologie structurale

  • Chercheurs: Laurent Cappadocia et Zoé Joly-Lopez (chimie)
  • Coût total du projet: 863 276 $
  • 345 310 $ FCI
  • 345 310 $ MES
  • 172 656 $ diverses contributions

L’un des plus grands enjeux du 21e siècle, pour le Québec comme pour le reste du monde, consiste à atteindre et à pérenniser la sécurité alimentaire grâce à un développement agricole écoresponsable et durable. L’augmentation de la population mondiale, la diminution des terres agricoles et les changements climatiques constituent des défis importants que devra surmonter l’agriculture de demain. Dans le cas des changements climatiques, des études récentes suggèrent que la fréquence d’évènements extrêmes – vagues de chaleur, inondations, sécheresses – pourrait tripler d’ici 2050 et entraîner de lourdes pertes dans les récoltes. Dans ce contexte, il devient urgent d’accélérer la sélection de nouvelles variétés de plantes, qui soient à la fois résistantes et productives en contexte de changements environnementaux.

Grâce à une plateforme technologique intégrée, les professeurs Laurent Cappadocia et Zoé Joly-Lopez étudieront les déterminants moléculaires de la réaction des plantes aux stress environnementaux en utilisant une approche qui combine des éléments de la biologie des systèmes, de la biologie structurale et de la biochimie fonctionnelle chez deux plantes clés: le riz, principale denrée alimentaire, et l’Arabidopsis thaliana, proche parente des Brassicas (canola, brocoli, chou). Les deux chercheurs élaboreront des modèles afin de mieux comprendre la contribution de nucléotides ou de résidus protéiques individuels à la réaction de ces plantes. Ces modèles permettront d’effectuer des prédictions quant aux conséquences des variations naturelles qui se produisent dans l’ADN des plantes.

S’inscrivant dans une perspective de développement agronomique écoresponsable, la recherche produira des informations clés qui auront un impact tangible sur les stratégies d’intervention visant à prédire quelles variétés de plantes seront les plus aptes à présenter une résistance accrue aux stress environnementaux, à la lumière de leur signature génomique et protéique.

Le P’tit Labo

  • Chercheuse: Lorie-Marlène Brault-Foisy (didactique)
  • Coût total du projet: 536 716 $
  • 214 686 $ FCI
  • 214 686 $ MES
  • 107 344 $ diverses contributions

Au Québec, un enfant sur quatre à la maternelle est vulnérable dans au moins un domaine de son développement. Ce taux augmente à près d’un enfant sur trois dans les milieux les plus défavorisés. Or, des études récentes démontrent que des interventions éducatives précoces peuvent avoir des impacts significatifs et durables sur les plans affectif, cognitif, social et scolaire, contribuant ainsi à compenser certains effets négatifs de la pauvreté et d’environnements d’apprentissage inadéquats. Dirigé par la professeure du Département de didactique Lorie-Marlène Brault-Foisy, le P’tit Labo se situe à l’intersection des champs des neurosciences de l’éducation et de l’éducation de la petite enfance. Il utilisera une approche neuroscientifique du développement et de l’apprentissage afin d’améliorer la qualité des services éducatifs.

Le P’tit Labo sera composé d’une salle de jeux et d’activités recréant un contexte éducatif authentique de la petite enfance, d’une salle d’observation, d’une salle de collecte de données cérébrales ainsi que d’une salle d’analyse des données. En recourant à des niveaux d’analyse complémentaires (données d’observation comportementales et cérébrales) et à une variété d’outils jusqu’ici peu utilisés en petite enfance, il sera possible de cerner ce qui caractérise le développement et l’apprentissage du jeune enfant.

Les activités de recherche se déploieront selon trois axes. Le premier s’intéressera aux processus cognitifs et affectifs mobilisés pour apprendre. Des apprentissages réputés difficiles, tels que l’apprentissage de la lecture et le développement des bases du raisonnement scientifique, feront l’objet d’une attention particulière. Le deuxième axe identifiera des indices comportementaux observables, associés aux processus cognitifs et affectifs des premiers apprentissages. Le troisième consistera à élaborer et à évaluer des interventions éducatives adaptées au fonctionnement cérébral du jeune enfant, afin de mieux soutenir son développement et sa réussite éducative. 

Source :
Service des communications
UQAM, 23 février 2022

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