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Aînés et pandémie : Guilhème Pérodeau devant un comité du Sénat

La professeure honoraire Guilhème Pérodeau, du Département de psychoéducation et de psychologie

Guilhème Pérodeau, professeure honoraire et gérontologue au Département de psychoéducation et de psychologie, a déposé un mémoire au Comité permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie du Sénat, un document qui contient des recommandations pour aider les aînés dans le contexte de la pandémie.

Intitulé Intégrées et en santé ou comment protéger les personnes âgées des prochaines pandémies, ce mémoire a attiré l’attention des sénateurs qui étudient en ce moment les recommandations de la professeure Pérodeau.

« En début d’été j’ai envoyé un mémoire au comité sénatorial Comité permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie, explique la professeure Pérodeau. Les sénateurs voulaient avoir des mémoires portant sur l’après-COVID-19 et des recommandations pour une reprise économique et sociale (peu importe la thématique). J’ai donc préparé un mémoire sur l’après Covid-19 en lien avec les aînés. Mon mémoire a été soumis aux sénateurs qui en étudient les recommandations. »

En avril dernier, en pleine période de confinement, Guilhème Pérodeau a souligné que cette pandémie de la COVID-19 a mis de l’avant comme jamais auparavant les conditions de vie des aînés au Québec et ailleurs au Canada. Il a fallu l’arrivée d’un nouveau virus, silencieux et invisible à l’œil nu, dit-elle, pour que les projecteurs se braquent sur nos aînés.

La crise du coronavirus a démontré comment le financement des services aux personnes âgées n’a jamais été la priorité de nos gouvernements.

Dans ce mémoire de 15 pages déposé au comité sénatorial, Guilhème Pérodeau aborde les questions suivantes :

Pourquoi faut-il s’inquiéter face à la pandémie de COVID-19 et ses conséquences ?

La population âgée a été particulièrement ciblée par la pandémie de COVID-19. Cela mérite que l’on s’y arrête considérant que la population canadienne s’en va vieillissante dans les prochaines décennies et que les risques de futures épidémies ne sont pas à écarter. Les établissements pour personnes âgées n’étaient pas prêts à faire face à la situation. Le Québec a été particulièrement touché puisque la presque totalité des décès (87%) ont eu lieu au sein de résidences pour personnes âgées. La situation a été difficile ailleurs également. Cela fait la lumière sur les failles du système de soins pour personnes âgées au Canada. Comment en sommes-nous arrivés là ? Devrions-nous reconsidérer la place que nous réservons à nos aînés ?

Elle fait ensuite les recommandations suivantes aux sénateurs :

  1. que les gouvernements provinciaux bonifient les enveloppes de maintien à domicile afin que tous puissent y avoir accès,
  2. que les services essentiels (maintien à domicile et maisons de soins) aux personnes âgées, soient dispensés par les services publics exclusivement,
  3. que l’évaluation de la qualité des soins soit qualitative (bienveillance) et non pas seulement quantitative (nombre de bains par semaine),
  4. que le gouvernement fédéral finance des campagnes de sensibilisation sur le bien-vieillir et dénonce l’âgisme.

Lire le mémoire de la professeure Guilhème Pérodeau

Source :
Service des communications
UQO, 9 septembre 2020

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