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Comment les relations interpersonnelles influencent les comportements alimentaires?

Quelles sont les stratégies gagnantes pour que deux partenaires vivant sous le même toit puissent conjuguer leurs motivations et habitudes en lien avec l’alimentation? Qu’en est-il de l’influence parentale dans nos propres comportements alimentaires? Voilà autant de questions qui fascinent Noémie Carbonneau, nouvelle titulaire de la prestigieuse Chaire de recherche du Canada sur les déterminants psychologiques et sociaux des comportements alimentaires.

Au cours des cinq prochaines années, la professeure au Département de psychologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) étudiera les facteurs d’influence des comportements alimentaires dans le but d’identifier des actions efficaces dans la promotion de saines habitudes auprès de la population.

« Manger est un acte profondément social et fortement influencé par le contexte dans lequel il se déploie. Or, une importante lacune des recherches dans le domaine du comportement alimentaire provient du fait qu’elles considèrent généralement peu l’environnement social dans lequel ce comportement s’inscrit. Les travaux de la chaire tiennent compte des caractéristiques de l’environnement social proximal, notamment les comportements des parents et des conjoints. Cela permet de mieux saisir comment le contexte social affecte différentes facettes des habitudes alimentaires telles que la motivation à manger sainement, l’alimentation intuitive et la qualité des apports alimentaires », explique Noémie Carbonneau.

Le programme de la professeure Carbonneau se décline en trois axes de recherche ayant des objectifs spécifiques. Le premier vise à examiner les associations entre les caractéristiques psychologiques et les comportements alimentaires de partenaires amoureux en récente cohabitation. L’axe 2 vise à départager l’influence respective des caractéristiques de l’environnement familial pendant l’enfance et du couple dans la prédiction des comportements alimentaires des adultes. Enfin, le troisième axe permettra d’examiner la relation entre les pratiques alimentaires des parents et les comportements alimentaires de leur enfant.

« L’obtention de cette prestigieuse chaire de recherche par la professeure Noémie Carbonneau démontre une fois de plus tout le dynamisme et le savoir-faire de pointe qui caractérise notre Département de psychologie. Maintes fois reconnue pour son apport, tant en recherche qu’en enseignement, la professeure Carbonneau représente fièrement son département, mais aussi toute cette génération de jeunes chercheurs et chercheuses de l’UQTR dont la fougue et l’ambition permettent de faire avancer les connaissances et de faire rayonner notre université à travers la Francophonie », témoigne le recteur Christian Blanchette.

Une chercheuse de premier plan

La Chaire de recherche du Canada sur les déterminants psychologiques et sociaux des comportements alimentaires est rendue possible grâce à un soutien financier de 600 000 $ de la part du gouvernement canadien, via son programme des chaires d’excellence en recherche. Ce programme témoigne de l’excellente réputation de la professeure Carbonneau puisqu’il est destiné à des chercheurs de calibre mondial pour les aider à mettre sur pied d’ambitieux projets de recherche dans des universités canadiennes.

Depuis son arrivée à l’UQTR en 2013, la professeure Carbonneau a publié une vingtaine d’articles scientifiques et participé à plusieurs autres publications. Elle compte de nombreux prix et reconnaissances à son palmarès, dont le Prix de la relève scientifique de l’UQTR (2020) et le Prix d’excellence de la relève du Réseau de l’Université du Québec (2020). Elle a aussi reçu le Prix du nouveau chercheur de la Société canadienne de psychologie (2019), une distinction remise annuellement à de nouveaux chercheurs qui ont enrichi de façon exceptionnelle les connaissances en psychologie au Canada.

Source :
Service des communications
UQTR, 21 février 2022

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