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La Chaire de recherche en économie écologique propose de reverdir d'anciennes villes minières

Les résidents de Thetford Mines, Black Lake et Val-des-Sources (anciennement Asbestos) seraient prêts à tourner une page de leur histoire minière et à contribuer financièrement au verdissement des anciennes mines d’amiante, selon la Chaire de recherche du Canada en économie écologique de l'UQO.

C’est le résultat d’une étude réalisée par cette chaire et qui démontre entre autres que plus de 80 % des résidents sondés souhaitent transformer les anciennes mines et les résidus d’amiante en de nouveaux espaces verts, et qu’ils seraient enclins à débourser de 5 $ à 25 $ par année pendant trois ans pour financer le projet.

« Après le changement de nom de la ville d’Asbestos, notre étude démontre à nouveau la profonde volonté des résidents de cette région de revitaliser leur milieu de vie et de tourner la page sur leur passé minier. Il y a un réel appétit pour des initiatives bénéfiques pour l’environnement, mais aussi pour la qualité de vie dans cette région », souligne le professeur Jérôme Dupras, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en économie écologique. 

Les façons de donner une deuxième vie aux anciennes mines d’amiante sont multiples, mais la majorité priorise le stockage de carbone pour la lutte aux changements climatiques (40 % des répondants). Les autres préfèrent des aménagements pour les activités récréatives comme le VTT (30 %), l’aménagement de parcs et de sentiers de randonnées (14 %) et la création de forêts naturelles pour les animaux sauvages (16%).

Ann Lévesque, doctorante à l’UQO, a utilisé une méthode économétrique afin de cerner les paysages et usages souhaités une fois la restauration minière complétée.

 « J'ai été agréablement surprise de la participation et de l'ouverture des gens à donner une deuxième vie aux haldes minières et à contribuer à améliorer l'environnement. Les municipalités peuvent compter sur nous pour en savoir plus sur notre étude et pour les accompagner dans ce processus », partage la chercheure. 

L’étude s’inscrit dans un projet plus large mené par Nicolas Bélanger de la TÉLUQ en collaboration avec Granilake et Viridis Environnement, visant la création d'un vaste puits de carbone dans la région de Chaudière-Appalaches par la reconstruction des sols et l'afforestation - la création de boisés - sur d'anciennes mines d'amiante. 

« Comme les résidus miniers amiantés font partie du paysage et du patrimoine de la région, nous voulions sonder les préférences et les attentes des résidents en matière de restauration minière pour nous assurer d’avoir leurs avis et leur appui », conclut Nicolas Bélanger. 

Le projet a été financé par le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies, le Fonds de recherche du Québec – Société et culture et le Fonds vert.

À propos de la CRC en économie écologique

Dirigée par le professeur Jérôme Dupras, la Chaire de recherche du Canada en économie écologique est située à l’Institut des Sciences de la Forêt tempérée, de l’Université du Québec en Outaouais. Elle est constituée d’une équipe de 22 chercheurs et d’étudiants gradués, qui a pour objectif de mieux comprendre et de mesurer la contribution de la biodiversité et des écosystèmes au bien-être humain. 

Pour plus d’informations, consultez le www.crcecoeco.ca/ 

Source :
Service des communications
UQO, 15 novembre 2020

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