Aller au contenu principal

Un laboratoire propulse la recherche sur la COVID-19 et d’autres pathogènes

(Photo : INRS)

L’Institut national de la recherche scientifique (INRS) inaugure son nouveau laboratoire de niveau de confinement 3 (NC3), qui propulse la recherche sur de nombreux pathogènes.

Le NC3 permettra à des équipes de recherche de manipuler des agents pathogènes préoccupants pour la santé publique québécoise et mondiale, tels que le SARS-CoV-2, le virus du Nil occidental et la bactérie causant la tuberculose, dans des conditions sécuritaires. Ce laboratoire de pointe, situé au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie de l’INRS, est dirigé par le professeur Laurent Chatel-Chaix. Il permettra d’effectuer des recherches in vitro sur plusieurs pathogènes à haut risque dans des conditions infectieuses proches de celles des maladies qu’ils causent.

Une infrastructure prometteuse

L’INRS a investi près de 300 000 $ dans ce laboratoire qui lui permettra de continuer à se démarquer en tant que leader dans la recherche en santé, en plus de favoriser la collaboration avec des partenaires universitaires et privés.

« Cet environnement de recherche de pointe favorisera la recherche interdisciplinaire et collaborative, le partage de connaissance et d’outils, la créativité et le savoir-faire. De plus, il contribuera à former une relève de haut niveau en recherche dans le domaine de la santé, a ajouté la directrice scientifique de l’INRS, Pascale Champagne. À très court terme, les chercheuses et les chercheurs de l’INRS pourront entamer leurs travaux dans ces installations. Il y a, entre autres, deux projets financés par le programme de soutien financier interne pour la recherche sur la COVID-19 qui nécessitent un laboratoire de niveau de confinement 3 ».

Les professeurs Alain Lamarre et Steven Laplante, avec leur projet « Traitements combinés contre le SRAS-CoV-2 », testeront l’efficacité thérapeutique d’une banque de molécules, acceptée par la Food and Drug Administration (FDA), aux États-Unis, et sécuritaire pour le corps humain. Le projet « Périnatalité et transition à la parentalité en période de pandémie de la COVID-19 : du social au moléculaire », mené par les professeures Géraldine Delbès et Laurence Charton, se concentrera quant à lui sur l’incidence du SARS-CoV-2 sur les fonctions du placenta. Le professeur Chatel-Chaix participera aux travaux de ces deux équipes, entre autres pour les recherches ayant lieu dans le laboratoire NC3.

« L’accès à un laboratoire de niveau de confinement 3 accrédité par l’Agence de la santé publique du Canada est une façon de demeurer des leaders dans des domaines tels que la virologie et l’immunologie, ajoute Claude Guertin, directeur du Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie. Et, surtout, cette attestation va nous permettre de compléter des cycles de recherche en les poussant à l’étape ultérieure, c’est-à-dire celle de la recherche in vitro. Nous pourrons ainsi collaborer avec des partenaires externes, en mettant à leur disposition les installations sécuritaires dont ils ont besoin pour développer de nouveaux médicaments ou vaccins. »

Le NC3 permet également d’élargir le spectre de pathogènes que les différentes équipes de l’INRS pourront étudier.

Le NC3 à accès contrôlé

Le niveau de confinement 3 (NC3) permet la manipulation d’agents du groupe de risque 3, soit des agents pathogènes, dont ceux transmissibles par voie aérienne. Même si ces derniers possèdent généralement une dose infectieuse faible, celle-ci est suffisante pour provoquer une maladie grave, voire mortelle.

« Les agents pathogènes qui y seront étudiés provoquent généralement une maladie humaine grave ou avec de lourdes conséquences sur la santé publique et l’économie, prévient le professeur Chatel-Chaix. En ce moment, nous parlons beaucoup du SRAS-CoV-2, pour des raisons évidentes. Or, même si les exploits scientifiques réalisés au sujet de la COVID-19 illustrent tout le génie humain, la découverte de vaccins contre cette maladie s’inscrit dans un processus de recherche en amont démarré en milieu universitaire il y a de nombreuses années. Ce que nous ferons comme travaux de recherche dans le laboratoire NC3 pourra donc être précurseur de nouvelles découvertes pour le virus du Nil, la tuberculose ou tout autre pathogène en émergence ou en résurgence dans le futur. »

Pour des raisons de sécurité, l’accès à ce laboratoire est extrêmement limité. Les personnes qui pourront y travailler seront également soumises à plusieurs heures de formation. Parmi elles, Tania Charpentier et Anaïs Anton, superviseures du laboratoire NC3, Mireille Cartier, agente de sécurité biologique à l’INRS, et Laurent Chatel-Chaix. Ils veilleront au respect des règles en vigueur et y mèneront les premières expériences. Cette équipe sera également responsable de donner une formation théorique et pratique de plusieurs heures à toute personne qui devra accéder au bâtiment pour ses recherches.

Source :
Service des communications
INRS, 10 mars 2021

Toutes les actualités de l'Institut national de la recherche scientifique >>>

 

© Université du Québec, 2024